24h – une journée en sons

La genèse

Après être revenu de ma seconde sortie d’enregistrements au bord du Lac de Créteil pour la série 3h15, m’est alors venu l’idée de réaliser un enregistrement continu de 24h depuis mon balcon pour prendre les sons et bruits venant de la rue. J’installais donc, un peu à la va-vite je dois bien l’admettre, mon enregistreur H1 sur un trépied, je lui fournis une alimentation secteur pour ne pas avoir à surveiller les piles puis peu avant 5h du matin je lançais l’enregistrement.
Tout la journée, nous étions alors le dimanche 12 avril, je faisais en sorte de faire un minimum de bruits depuis chez moi, puis le lendemain je coupais l’enregistrement juste après 5h du matin. J’avais ainsi plus de 20 Go de données enregistrées que je mis à charger sur mon disque dur, ce qui pris une bonne heure, puis une nouvelle bonne demi-heure pour effectuer une sauvegarde de secours. Mais, lorsque je me mis à mon poste de travail quelle ne fût pas ma surprise d’entendre tout ce que je faisais depuis mon domicile (vaisselle, TV, toux, etc…). Bref, ce n’était que peu exploitable et j’arrêtai là.
Mais toute la semaine je ne cessais d’y penser et je mis donc en place un nouveau protocole un peu plus sérieux. Après avoir effectué quelques tests, je plaçais donc mon H1 sur le balcon mais cette fois-ci je lui mis en entrée un micro-cravate ultrasensible que j’utilise habituellement en d’autres circonstances que je fis descendre le long du balcon afin de couper les sons venant de l’intérieur. Comme il y avait un peu de vent je mis une bonnette anti-vent au micro, puis peu avant 20h je lançais l’enregistrement. Bien entendu l’heure a été choisie de façon à avoir les applaudissements au personnel soignant que cela soit au début et à la fin des 24h.

Le lendemain, rebelotte, je procédais au chargement des lourds fichiers audio puis à leur sauvegarde, puis je débutait le traitement qui dura une bonne trentaine d’heures. En effet, il fallait déjà répertorier les moments un peu typiques à chaque heure d’enregistrement puis effectuer les traitements pour chaque séquence afin de réduire le bruit ambiant, tout en réamplifiant suffisamment pour que cela soit audible, parfois passer la séquence à l’équalizer pour faire ressortir les fréquences utiles, etc, etc… puis enfin réaliser le mixage final avec des fondus en ouverture et fermeture pour bien marquer chaque séquence.
Je réalisait aussi deux mixages finaux, l’un en accélérant par 100 la vitesse des sons entre deux séquences, le second en ne conservant que les séquences que j’avais jugées intéressantes. Je dois bien avouer que le premier fichier, avec les interséquences en vitesse x100, n’apporte rien de particulier, en plus il dure 32 mn alors que son homologue sans les interséquences ne fait plus que 18 mn, ce qui est déjà pas mal long pour un fichier audio.

Vu le temps que prends la création d’une telle série, nul besoin de vous signaler que je ne le ferai que par à coup, en fonction des circonstances et de mes envies !
Et vous pouvez toujours retrouver cette série sur la page dédiée sur mon compte SoundCLoud.

Enregistrements de 24h du samedi 18 à 20h au dimanche 19 avril 2020 à 20h.

Sans les interséquences…

Avec les interséquences en vitesse x100

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